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Les enjeux esthétiques du stop-motion dans la publicité contemporaine - Abir RABHI

Les enjeux esthétiques du stop-motion dans la publicité contemporaine

Publié le 7 Mai 2013 par Abir RABHI in stop-motion esthétique animation

- Qu’est ce que le stop-motion ?

«Stop» c’est arrêt «motion» c’est mouvement.

Le stop-motion n’est pas un terme assez connu mais ce qu’il signifie est un visuel familiarisé. D’ailleurs, on se demande qui parmi nous n’a pas suivi ou regardé une animation en stop-motion? Pour mieux le dire qui n’a pas déjà vu « shaun in the sheep» ou des vidéos des pates à modeler et de poupées animées?

Le stop-motion est l’animation d’objets en volume «où l’on tourne non pas en 2D mais en 3D réelle, c'est-à-dire dans un espace tridimensionnel assez proche d’un studio normal, voire en extérieur, on parlera du stop-motion.»[1] Donc, il consiste à manipuler, image après image : une marionnette, un mannequin, une miniature ou même un acteur afin de donner l’illusion du mouvement.

Cette technique est fondée sur les déplacements, les transformations, les modelages d’objets mis en scène et photographiés image par image, engendrant un art spécifique et diversifié. C’est une catégorie non lointe de l’animation graphique (dessins animés…) mais elle a un caractère différent qui se manifeste dans les propriétés d’usage et surtout dans le côté esthétique.

La prise de vue image par image se réalise en captant le sujet à l’aide d’un appareil photo dans des positions bien précises tout en le déplaçant peu à peu selon le mouvement désiré. L’assemblage de 24 de ces photos en une seconde résulte un mouvement parfait grâce à la persistance rétinienne.

Le stop-motion est une expérience inspirée du théâtre des guignols et des marionnettes. Le principe est toujours le même celui de l’animation, reste qu’au lieu des dessins le support devient des photographies.

Un animateur stop-motion est un véritable démiurge. C’est celui qui crée un nouveau monde commençant par le scénario de l’histoire puis la fabrication des personnages, des objets et des décors, passant par la mise en scène jusqu’à la réalisation en dirigeant les acteurs : les faire articuler, bouger, parler et sentir même. L’animateur c’est celui qui insuffle vie à ces personnages inertes en leur vivifiant une âme.

- Historique :

C’est grâce au cinéma photographique dans les premiers ''films à trucs''[2] qui apparaissent au début du XXe siècle, et dont Émile Cohl fut un pionnier, que la technique du stop-motion a eu lieu. Il faut retourner à l’histoire de l’animation en général pour mieux comprendre l’apparition du stop-motion comme technique d’animation.

La première animation fut réalisée en stop-motion, en 1908, est intitulée «les allumettes animées». Ce titre est assez évocateur pour comprendre que des petites allumettes fixes prenaient vie grâce à la magie de l’animation en stop-motion.

Les animateurs les plus reconnus dans le monde du stop-motion et ayant amélioré les bases de cette technique sont les Tchèques Trnka et Jan Svankmajer, le Russe Ladislas Starevitch et le Japonais Kihachiro Kawamoto. Cette technique a eu beaucoup de succès surtout au début du vingtième siècle, citons comme exemple le long métrage «Le Roman de Renard» sorti en 1937, interprété par des marionnettes à taille humaine avec un rendu triomphant pour l’époque.

Le stop-motion a été surtout pratiqué dans les courts métrages à cause de ses difficultés dans la réalisation due aux contraintes de temps et de la complexité d’exécution. Cette technique méticuleuse et laborieuse nécessite beaucoup d'organisation, de patience, et de précision. Elle a requiert comme par exemple 4320 images pour seulement 3 minutes du film «Gumbasia» de Art Clokey (1955).

Mais de même elle a envahit les séries d’enfants, les films, … aussi elle a été utilisée dans le cinéma de prises de vues réelles dans le cadre des effets spéciaux (Willis O'Brien (King Kong, 1933)). Cette discipline est sans cesse améliorée par des artistes comme Ray Harryhausen[3] dans «Jason et les Argonautes» et «le septième voyage de Sindbad», jusqu’à la première trilogie «Star Wars» de George Lucas, puis, l'apparition des techniques numériques qui ont conquérir en quelques sortes les productions des animations traditionnelles en général.

Suite à l’envahissement des outils informatiques et numériques, la technique stop-motion s’est abandonnée durant les années 90. Mais par la suite une nouvelle génération est née, ayant un aspect particulier grâce aux artisans passionnés : en Angleterre, les Studios Aardman avec la série Wallace et Gromit et les longs-métrages chicken Run et Le mystère du Lapin-garou, aux Etats-Unis, le duo Tim Burton-Henry Selick qui réaliseront, ensemble ou séparément, «l’étrange noël de monsieur Jack», «James et la pêche géante», «les noces funèbres», «Coraline»… qui ont contribué, de part le monde, à populariser et diffuser ce genre.

Le stop-motion n’a pas cessé de se développer techniquement et aussi au niveau de la production. Aujourd’hui on en parle trop surtout avec l’apparition excessive de son style innové qu’on voit surtout dans les nouveaux supports audiovisuels (Internet) que se soit aux services du cinéma, de la publicité ou pour l’expérimentation pure artistique.

- La technique du stop motion :

Le principe de la réalisation du stop-motion est simple. Il suffit de savoir les principes de «l’image par image» qui sont la base de toute animation[4].

Ce qui spécifie, techniquement, le stop-motion par rapport aux autres formes d’animations c’est le fait de photographier image par image des objets en volume qui n’est pas le cas pour les animations en 2D. C'est-à-dire on dispose l’objet en trois dimensions puis on capte l’image ensuite on déplace légèrement l’objet à quelques dixièmes de millimètres à chaque image de façon à ce que leurs mouvements paraissent naturels quand l’animation est projetée en vitesse normale.

Pour réaliser une scène en stop-motion, il faut tout d’abord utiliser un appareil photo soit argentique comme aux techniques traditionnelles ou bien, suite au développement de l’imagerie numérique, l’utilisation d’un appareil photo numérique sera plus adéquate et facile à la réalisation. Le tournage peut être effectué sur un vrai plateau de cinéma contenant le décor et les marionnettes, des éclairages ou aussi dans n’importe quel endroit qui dépend du sujet de l’animation.

a- Les sous-techniques du stop-motion :

Le stop-motion peut être réalisé à travers différents moyens et différentes matières. On peut parler en quelque sorte de sous-techniques dont voici une liste:

-La «pixilation»[5]:

Il s'agit d'une technique d'animation en volume filmant les vivants (êtres humains, animaux…). Elle consiste à manipuler des mouvements des êtres humains ce qui donne un résultat de mouvements inhabituels et irréels. Exp : un homme qui peut avaler une chaise ou voler dans l’air…

-L'animation de pâte à modeler (ou « claymation » en anglais) :

C’est de l’animation à partir d’objets pâteux, mous et souples (pâte à modeler, plasticine ou certaines matières latex…) qui peuvent se modeler d’une image à une autre pour donner des mouvements plus réalistes. Parmi les exemples connus : Chicken run ou Wallace & Gromit.

-Figurines animées :

C’est en utilisant des personnages en plastique ou autres matières rigides qui ne se déforment pas. Parfois, l’animateur doit crée le personnage en plusieurs positions selon les gestes demandés. Exemples de vidéos utilisant des figurines animées : «Panique au village» ou «Dot» (a eu le record du monde de l'animation miniature)

-Le papier découpé :

Le papier nous donne généralement un résultat aplat donc bidimensionnel, mais il est possible de l’utiliser de sorte qu’il apparaisse en volume c’est en mouvant des papiers découpés ou en l’utilisant comme support graphique animé. C’est une technique très en vogue.

-Les Brickfilms :

Ces films réalisés grâce aux « légos »[6] ce jeu célèbre de construction qui facilite le déplacement et recompositions des éléments de l’animation.

-Le dynamation :

Cette technique consiste en une combinaison de prises de vues réelles et de miniatures en 3D. C’est le fait d’intégrer des objets en volumes dans l’espace et en ajoutant aussi un plan afin de renforcer l’illusion d’objets en volume. Cette technique est surtout utilisée dans les effets spéciaux.

b- Les difficultés techniques :

Naturellement, le mouvement rapide au cinéma semble très fluide. Ce mouvement crée un flou (le flou directionnel) que nous pouvons apercevoir clairement en mettant une pause lors d’un film. Cet effet ne s’effectue pas par la technique stop-motion car le flou généré par les mouvements est très dur à restituer image par image. Cela a crée un obstacle pour les animateurs car quelque soit leur talent ils n’arrivèrent jamais à réaliser un mouvement rapide réaliste même en appliquant le «go motion[7]». Ce dernier a juste remédié peu ce souci. Il consiste à bouger doigt le sujet lors de la prise de vue dans la direction du mouvement désiré. Il est recommandé d’utiliser cette technique comme au «Magic Bullet» et «Twixtor» par contre durant le tournage de «Jurassic Park» (1993) tout a basculé en cause du manque de réalisme ce qui a poussé l’équipe de préférer travailler selon l’image de synthèse.

Même avec l’apparition des logiciels qui permettent de lisser les mouvements des animations d’après des calculs de flou à appliquer et estimés aux mouvements élémentaires. Les animations en volume ne peuvent pas être appliquées avec ces logiciels parce qu’ils sont souvent des photos d’objets en volume sur plusieurs plans. C’est seulement les animations 2D que peuvent bénéficier de cette technologie pour effectuer la fluidité des mouvements.

c- Les contraintes techniques:

Pour garantir la stabilité lors du déclenchement il est conseillé d’utiliser un appareil de prise de vue commandable à distance. L’idéal sera aussi de lier l’appareil à l’ordinateur pour le stockage direct parce que un petit déplacement de la caméra peu échouer une partie du rendu.

Il est recommandable d'utiliser un logiciel transformant les images fixes en vidéo. Ces logiciels permettent aussi de faire des réglages (recadrage, traitement de luminosité et de teinte…) et aussi l’ajout de la bande son. Comme par exemple : le logiciel libre Stopmotion, Monkey Jam, Stopmotion pro, Flash Mx ou les logiciels de montage (Adobe première, Ulead…).

Cette technique a tendance à être remplacée par l'animation 3D. Cependant, certains reprochent à la 3D sa froideur d'expression, tandis que d'autres décident de mélanger les deux techniques en gagnant la profondeur esthétique du stop-motion et l’accessibilité technique de la 3D pour certaines actions irréalisable en en volume comme à titre d’exemple l’eau ou le feu ou autres.

- Le stop motion dans l’ère de la démocratisation artistique : animateurs amateurs :

La numérisation a contribué au développement de l'art cinématographique sur ces différentes techniques allant de la création jusqu'à la diffusion, quelque soit sur la télévision ou sur les écrans du 7ème art.

La commercialisation des PC (Personal Computer) et le développement des technologies numériques ont offert la facilité de produire des projets d’animations personnels avec des simples moyens numériques. À l’époque, n’importe quelle animation vaudra un temps et un effort énorme, inversement, aujourd’hui, une personne peut à la fois écrire, réaliser et produire seule une animation à l’aide d’un simple appareil photo numérique et un logiciel de montage.

D’un point de vue esthétique, l’univers graphique du stop-motion a été révolutionné avec l’arrivée de l’animation par ordinateur et de la photographie numérique. Ces moyens que possède chaque personne dans notre société massive ne peuvent que provoquer une vulgarisation de la technique de l’animation en générale et celle du stop-motion en particulier. ‘’Monsieur tout le monde’’, avec un peu d’effort, pourra réaliser une animation en stop-motion! Cela a multiplié la production des séquences animées. En navigant sur YouTube ou Facebook, on aura recours à des centaines de vidéo réalisées en stop-motion de la part d’anonymes. Certains ne mentionnent même pas leurs identités. L’animation a subit les changements technologiques et culturelles de notre ère actuelle. L’ère où tous les arts se sont démocratisés.

Hors cadre des productions cinématographiques, les animations en stop-motion ont vécu une autre ère avec l’émergence d’une nouvelle génération numérique et la prolifération d’artistes et de groupes brisant toutes les frontières pour inventer un monde nouveau. Un monde qui valorise le travail artistique et privilège la satisfaction artistique vitale que les contraintes commerciales. Cela a fait naître des animations exceptionnelles à caractère utopique, démocratique et original. La technique stop-motion devient accessible à tous grâce aux outils numériques (appareils ou surtout les logiciels tel que Flash..) comme l’indique Holly Willis :«De nombreux artistes qui n’avaient jamais fait l’animation ont commencé à expérimenter le logiciel, et sur une courte période de deux ou trois ans il y eu un énorme intérêt pour Flash en tant qu’in outil pour des artistes indépendants intéressés par l’idée de travailler en dehors des standards et des diktats de la télévision et des maisons de production»[8].

Malgré que la dissolution dans une abstraction numérique excessive pourrait devenir un point négatif, dû à la vulgarisation, à la diffusion gratuite sur le net ou à travers les DVD et quittant les lieux des galeries normatives en se libérant de l’idée de «l’art pour l’art », cependant ce nouveau genre artistique apparait plus honorable que jamais en intégrant des valeurs nouvelles qui font appel seulement à la satisfaction, l’entendement, la création pure et l’utopie. Cela prouve aussi que notre culture populaire devient digitale ce que Reynald Sauvet a appelé le «promateurisme» qui veut dire que «des techniques professionnelles qui se servent d’un matériau amateur[9]»

De même, plus besoin de dessins ou d’être un bon dessinateur, des clichés photographiques suffisent ce qui rend cette technique plus accessible aux infographistes et n’est plus consacré qu’aux cinéastes.

- Le stop-motion : d’une technique à une tendance audiovisuelle :

La nouvelle génération stop-motion apparue ces dernières années, n’est pas un simple retour d’une technique archaïque mais plutôt une réapparition fraîche avec un nouvel aspect et de nouvelles formes esthétiques. Parler du stop-motion ce n’est plus parler d’une technique mais plutôt d’un style ou d’une tendance qui a ses propres spécificités. Peut-on dire même que le stop-motion est une révolution esthétique?

La production des vidéos stop-motion se multiplie et devient un style en vogue. C’est un mécanisme qui s’accapare chez les directeurs artistiques qu’ils utilisent dans leur publicité, ou aussi, les artistes indépendants pour des usages divers (clip vidéo, court métrage…). Cette tendance est favorite pour son aspect frai et sympathique ainsi que sa possibilité de faire surprendre le spectateur d’après les potentialités de la création. Comme par exemple le clip vidéo le plus virtuose « You Came Out » du groupe « We Have Band » produit en 2009 qui a fait surprendre par l’animation des visages et des yeux.

Il devient nécessaire, aujourd’hui, de redéfinir les enjeux esthétiques du stop motion dans son aspect contemporain. C’est un aspect recourant à des valeurs esthétiques fortes rassemblant l’engouement de la magie, la sympathie du travail minutieux face à l’apologie de l’essai de l’erreur.

Le stop-motion comporte les caractères des animations en général, mais il se spécifie techniquement et surtout esthétiquement par rapport aux animations 2D ce qui lui attribue une âme particulière et il démontre aussi le potentiel créatif des rencontres entre photo et vidéo.

En outre, il apporte des valeurs esthétiques très riches malgré son caractère rétrograde dans un temps où tout est perfectionniste et parfait. C’est «une manière de dire que nous ne somme pas des robots[10]». Il cumule, de même, les tendances artistiques et sociales opposantes à l’industrialisation massive, à la production purement commerciale et à la technologie rude et ardue. Le stop-motion regroupe concision, densité et puissance métaphorique.

-L’extase du stop-motion :

Ce qui spécifie souvent le stop-motion c’est le grand plaisir des yeux qu’il provoque d’après des mouvements amusants, inattendus et surprenants. Le secret de la technique amène le spectateur à vivre à chaque fois une nouvelle expérience visuelle créatrice et attractive.

La PVR a atteint une perfection au niveau du réalisme, de la qualité d’image même pour le cas des effets spéciaux qui ont émergé la possibilité de fusionner parfaitement le réel avec l’imaginaire. Par contre, actuellement, le stop-motion n’a pas pour but de mystifier et de tricher, en essayant de faire paraître l’absurde dans une forme d’illusion réelle, mais il se montre pur et imparfait comme une illusion évidente. Cet effet d’imperfection qui fait casser la vision normale devient un élément esthétique d’attirance pour cette technique.

Une séquence stop-motion peut plaire ou déplaire au spectateur, mais cela n’empêche pas la richesse esthétique qu’elle peut posséder. Le plus important c’est cette rencontre avec le spectateur généralement affective due aux effets surprenants et originaux d’après ses composants graphiques. D’après Edmund Burke «Le plaisir et le déplaisir sont des idées suscitées dans l’esprit par les qualités sensibles des objets, comme la dimension, la texture ou la luminosité[11]». Voir une séquence stop motion n’envisage pas seulement une sorte de plaisir mais encore recevoir une sorte d’objet culturel à «laquelle nous sommes prédisposés à accorder la promesse de plaisir[12]» parce que «Penser uniquement en esthète, sans tenir compte du contexte social est un acte qui s’avère dangereux[13]».

-L’imperfection voulue :

Après avoir atteint un niveau hyperréaliste dans les vidéos actuelles, le stop-motion nous a surpris par sa qualité présentée. L’imperfection volontaire est l’une des caractéristiques remarquables de plusieurs séquences en stop-motion. Elle se manifeste dans la discontinuité, l’apparence des coulisses, l’incompatibilité des mouvements des objets par rapport au passage du temps (lumière du soleil, passage des nuages…). Des fois «On ne sait pas vers quelle image on va. La conception essaie en cours de route de rejoindre la technique[14]». Le stop-motion casse les bornes dans l’ère de la perfection hyperréaliste et se base sur l’infraréel là où on voit les effets refaçonnant profondément le réel.

-Faire vivre, faire exister :

«Objets inanimés, avez-vous donc une âme?[15]». Grâce à l’animation en volume on peut répondre oui à cette question parce qu’elle a le pouvoir de donner vie à l’inanimé. Elle favorise l’auto-engendrement des formes et des âmes.

L’animation insuffle la vie à des objets morts en leur donnant le mouvement. Car le mouvement, c’est la vie. Même si on parle d’une vie abstraite où tout est construit par illusion mais ça trompe, comme même, le spectateur. Malgré que, ce dernier, sait bien qu’il s’agisse de bouts de ficelle, des cartons et des objets tournés image par image, mais en même temps il trouve le plaisir de regarder ce monde illusoire, de se faire part et de participer dans ce mensonge délicieux. C’est là où réside la beauté du stop-motion où tout est tricherie évidente mais en même temps, engendrant l’étonnement et l’éblouissement.

-La métamorphose :

C’est une figure expressive dominante. Elle est la plus singulière en stop-motion grâce à l’absence du corps réel et de la matérialité. Ce qui affirme de nouvelles possibilités de compensation et de rapprochement de la réalité.

Pour la PVR, la métamorphose a été essentiellement associée au genre fantastique là où «il s’agit de mettre en cause les apparences et de repousser les limites du vraisemblables[16]». La métamorphose est une sorte de déformation de la réalité, c’est un genre d’abstraction d’une idée solide mais présentée métaphoriquement en portant un sens ou même une vérité qui se cachait dans les changements des formes. Elle est aussi une figure du temps «C’est que la métamorphose suggère à la fois le changement et la permanence [17]».

- Le principe d’économie : La discontinuité (les saccades)

Une qualité inégale produisant des vidéos à thématiques différents qui sont que peu traitées dans le cinéma en PVR mais qui influencent beaucoup les récepteurs grâce aux idées originales qui ne cessent pas de se manifester.

On remarque souvent dans les vidéos stop-motion une discontinuité provocante dans l’enchainement du mouvement. Cet aspect est typique du stop motion. C’est l’effet de saccade qui correspond à l’écart entre chaque image. Cet effet a pour but de monter que ce qui est utile; c'est-à-dire réduire et éliminer les mouvements afin d’accélérer le temps et ne présenter que le nécessaire. C’est aussi «Dire long avec un minimum de moyens, en un minimum de temps[18]». En même temps, il découle un esthétisme attirant qui casse la vision habituelle.

En revanche, cet effet ne pourrait pas être un visuel dérangeant l’œil? Un déséquilibre au niveau de la fluidité qui diminue la valeur d’un film ou d’un spot publicitaire?

Les mouvements saccadés sont un des points forts des vidéos en stop-motion. Ils ajoutent une originalité au niveau de la vision. La tendance touche même les vidéos réalisées en PVR. Les vidéastes décodent la vidéo en séquence d'images en enlevant quelques unes, ce qui offre le même aspect saccadé de l’image par image.

- Corps réel-Corps fabriqué :

L’animation en volume nécessite la présence d’un corps matériel. Ce dernier est aussi présent dans la PVR mais il est considéré comme contrainte exigeante où tout se réalise par rapport à lui: les plans, la position des caméras, le décor… C’est un corps «lourd» et fixe qui est limité par ses mouvements et ses émotions. Il subit forcément les lois de la gravité qui le prive de surpasser la terre pour aller au-delà du réel. Cet au-delà dont toute personne rêve d’y vivre, sauf le stop-motion pourrait le réaliser. Il nous offre une évasion et une fantaisie qui fait jouir les spectateurs.

Ce corps, qu’il soit réel ou fabriqué, n’est plus une délimitation. Il est plutôt un élément de surpassement qui donne une nouvelle dimension de la vie. Il est à caractère synthétique où il «offre à l’artiste la possibilité de tout transformer- les êtres autant que les choses- sans que cela implique la moindre surenchère de moyens.[19]»

- La magie, l’imaginaire et le surréalisme :

Comme déjà vu à propos de l’animation la magie, l’imaginaire et le surréalisme constituent encore et d’une façon plus évidente des piliers qui fondent le bâti du stop-motion.

Faire voler une personne, marcher une chaise, parler une poupée, animer un graffiti sur un mur … se sont des actions surréelles réalisées grâce au stop-motion. Ce dernier est un procédé purement magique. C’est un art porté sur l’imaginaire, le rêve et les pulsions de tout ordre.

Aussi faut-il ajouter que l’enjeu est le fait de créer les possibilités d’une nouvelle forme de vision imaginaire dominant la scène.

La subversion du réel, mise en jeu reprend une donnée majeure du surréalisme : introduire du rêve, de l’imaginaire, du merveilleux dans la banalité du réel.

Le stop-motion peut orner la vie réelle par le biais de l’art. C’est ce qu’affirme le texte suivant : «L’art et la vie ne sont pas des champs séparés pour l’artiste utopique, ils s’interpénètrent constamment. Être utopique, c’est posséder un tel désir de transformation de la vie courante qu’il ne peut respecter les divisions instaurées par la culture, les délimitations des champs de la connaissance[20]».

C’est la même sensation qu’on sent en ouvrant les yeux devant l’écran pour analyser le sentiment qui nous transporte et raisonner pour découvrir la cause de cette sublimation de nous-mêmes. C’est comme-ci on passe d’une illusion de la vue à une illusion de la vie avec toutes les vertus mettant en valeur le sens esthétique et l’entendement des spectateurs.

De l’immuable à l’animé, on se demande sur l’origine de cette vie.

- Puissance Poétique :

Le stop-motion est tellement riche de divers caractères qu’on pourrait les résumer en un aspect commun qui est le caractère poétique. Ce mélange de franchissement avec l’aspect artisanal, irrégulier, minimaliste et décontracté crée un style particulier brisant les modalités perfectionnistes et normatives.

D’ailleurs le stop-motion se caractérise par plusieurs descriptifs allant de la perfection à l’imperfection, de la simplicité à l’hyperbole, du fantasme au rêve et même aux cauchemars.

Tout en partant de la simplicité comme par exemple en montrant un croissant blanc sur un fond noir ce qui indique directement une scène nocturne, ce raisonnement à terme d’images qui se base sur la communication par signe plutôt que par ressemblance et réalisme, est une méthode pour informer le spectateur d’une manière indirecte et non imitative ni impressionniste. Et ça contribue à ne mettre que ce qui est indispensable encadré dans une atmosphère esthétique : côté fort du stop-motion. Ce qui fait qu’il est une porte parole du monde infantile, iconique et symbolique, créatif encourageant le travail minutieux valorisant les vertus et l’art.

- Le stop-motion envahit la publicité contemporaine :

- La contemporanéité de la publicité :

Les technologies actuelles, diverses mais accessibles, ont modifié l'acte de création. Elles incitent à engager une réflexion sur le renouvellement des pratiques et des modes de production artistiques par le biais du développement du numérique. La publicité, à la fois art, technique et industrie, est particulièrement concernée par cette réflexion.

La publicité a franchi toutes les frontières, peu à peu, dès la révolution industrielle et jusqu’à nos jours. Son évolution vertigineuse a fait que toutes les technologies de communication ont contribué à servir son innovation.

Le développement des nouvelles technologies, la digitalisation et la dématérialisation ont changé les valeurs de la communication et cela a fait subir une mutation profonde dans la publicité qui lui rompt de ses pratiques de l’ère passé et qui a exigé une redéfinition des valeurs, des comportements des consommateurs et des moyens de diffusion. Ce domaine qui devrait être toujours efficace trouve de plus en plus de difficultés dans cet univers complexe et universel où les transformations sont extrêmement rapides, les réseaux sont plus liés et la concurrence est devenue beaucoup plus rude. Nous vivons dans une société de spectacle où il est difficile de se différencier et d’être plus marqué. La publicité se retrouve impliquer et même participante dans ce système bourré d’images dans «un monde de plus en plus dématérialisé, déterritorialisé et ‘’virtualisé’[21]». Ces changements se manifestent clairement par les moyens et les supports de diffusion (e-publicité), par la dispersion des audiences et les changements sociaux qui oscillent entre mondialisation et individualisme.

Les stratégies publicitaires se développèrent avec le temps. De nouvelles formes de diffusion se propagent suite à l’accessibilité populaire de l’internet. Les publicitaires trouvent dans ce moyen très maniable un atout et une réussite pour leurs publicités multimédias devenues très large. Par conséquent, une nouvelle génération de spots publicitaires est née, caractérisée par l’originalité, l’innovation et l’élargissement de son champ d’expression devenu plus libre, contrairement à la télé où tout est contrôlé. Dans cette atmosphère inédite, le stop-motion a eu sa chance dans ce nouvel univers possédant plus de possibilités de créer, de faire le fantaisiste et l’impressionnant.

- Apparition du stop-motion dans la publicité :

Dans le cas spécifique de la publicité audiovisuelle, l’arrivée du stop-motion va s’accompagner d’une véritable profusion d’effets graphiques et visuels attrayants, ainsi que d’une prolifération d’objets et de personnages de plus en plus séduisants et créatifs.

Les spots publicitaires ont toujours été en large rapport avec les développements cinématographiques, dès leur apparition avec les frères Lumière. Ils ont accompagné les films dans les salles de cinéma et ont eu la même importance jusqu’aux années soixante. Ensuite, ils se sont apparus sous le support télé où ils ont eu leurs essors et leurs reproductions massives ce qui n’a pas empêché, quand même, leurs influences aux tendances cinématographiques : Ils ont exécutés le surréalisme, le réalisme, le néoréalisme, l’expressionnisme, le classicisme, le modernisme, entre autre, par les styles, les genres et les différentes techniques cinématographiques.

L’animation était un des genres les plus exploité dans les publicités audiovisuelles. «La publicité ne pouvait pas ignorer l’animation. Les plus grands créateurs y ont eu recours [22]». À titre d’exemple, en Chine, les premières animations publicitaires ont été réalisées vers 1925. En 1940 le groupe Gottwaldov est né, créant des animations pour des promotions de chaussures. Vers 1955, l’animation a commencé à perdre son statut en tant qu’«art pur» vu son utilisation excessive de la part des publicitaires dont leurs réussites étaient nombreuses, parmi eux Jean Image, Omer Boucquey, Jean Mutscher, Grimault, Alexeieff, Étienne Raïk.

La puissance de l’animation, dont le stop-motion fait partie de ces techniques les plus employées, est majeure dans une campagne promotionnelle. Même si les techniques ont largement évolué, l’animation a été très rapidement utilisée pour faire la publicité des produits au cinéma puis à la télévision, et ce jusqu’aujourd’hui.

Il est à noter que quelques marques continuent cependant à vendre leurs produits en se basant sur des dessins animés, comme par exemple les marques Monsieur Propre ou Michelin, mais la technique est clairement un mélange de PVR et d’animation.

De nos jours, l’animation est largement employée pour diffuser des messages visuels efficaces. Publicité, pédagogie et propagande sont très proches dans les techniques employées ; seul le but de la campagne diffère. De la fascination à la méfiance le consommateur tend à refuser ce monde mercantile d’où la recherche de nouvelles formes esthétiques tel le stop-motion qui donne la possibilité d’innover et de transgresser l’habituel.

La publicité apparaît clairement comme un champ privilégié utilisant le stop-motion. L’animateur y trouve de quoi vivre et créer à la fois la publicité en question mais aussi son travail personnel créatif. Cette technique s’est manifestée en mode traditionnel comme par exemple le spot publicitaire des Boutiques de Semécourt Auchan en France en 1950 ou aussi dans les spots publicitaires de la marque Baranne du cirage dans les années soixante en recourant au stop-motion traditionnel.

Aujourd’hui on voit souvent des spots publicitaires en stop-motion, une technique qui réapparait en force depuis moins de six ans comme la pub M qui a vécu une réussite au niveau de l’originalité esthétique et qui a succédé de plus en plus l’usage du stop-motion.

- Comment le stop motion a-t-il enrichi le domaine publicitaire?

Si la PVR joue le rôle prépondérant dans le domaine publicitaire, le rôle de l’animation a été renforcé récemment par la technique du stop-motion. En réalité ce qui a ouvert la porte largement à cette technique se résume en un ensemble de vertus qui ont plu aux consommateurs, en chatouillant leurs goûts par le biais de l’esthétisme et maints autres aspects.

Le potentiel stop-motion en tant que «force de frappe» auprès de différents publics ciblés, se manifeste par une conception plus éclairée qui tend à faire gagner l’adhésion du public à un produit, à un service ou à une idée.

Certes, le stop-motion est un moyen puissant pour faire de la publicité là où on cherche l’efficacité, l’attraction et par conséquent l’originalité afin de gagner la concurrence méritée. Il a toujours eu le rôle d’améliorateur, de régénérateur d’image «décalée» pour des produits.

Le stop-motion peut être considéré comme un simple outil, et non comme une révolution esthétique, culturelle ou sémiotique, même s’il a pu être l’objet d’un changement esthétique important et puissant. Mais l’on se demande aussi s’il participe, tout de même, à la destruction esthétique des aspects communs, accompagnée par une déréalisation du réel?

Il reste bon à rappeler qu’en termes de mémorisation et d’influence, l’effet du stop-motion reste à prouver dans le domaine publicitaire où le style présenté ne répond pas toujours aux demandes des stratégies publicitaires. Quelles sont alors les raisons de l’usage d’un tel style au sein du monde publicitaire ?

Devant la recrudescence de l’utilisation du stop-motion dans la publicité, il est nécessaire de décrypter les fausses bonnes raisons de cet usage. Évidemment, les publicitaires contemporains cherchent des méthodes stratégiques plus crédibles qui touchent plus les consommateurs. Ils ne ratent rien! Ils exploitent tous ce qui leur paraît au service de la promotion d’une marque. Ils touchent le consommateur par le biais d’images, peu importe, qu’elles soient humanitaires ou démolisseuses ou provocatrices ou belles… Ils osent traiter des sujets humanitaires sensibles pour un but industriel. Ils falsifient des réalités, ils exagèrent, ils mystifient ... Leur seul but c’est de convaincre!

L’importance de la publicité est d’arriver à diffuser une image distinctive et attirante d’une marque. Les publicitaires sautent sur ce qui leur parait nouveau, original et populaire. «La publicité récupère ce que peut faire recette, à savoir une esthétique nouvelle de l’image, inconnue du grand public, des effets spéciaux inédits, une intégration humoristique des possibilités et défauts de la télévision[23]».

Une technique telle le stop-motion ne peut être qu’une proie dans les mains des publicitaires. Ces caractéristiques sont une faveur pour faire des publicités animées. Depuis peu de temps, et après l’apparition des vidéos stop-motion amateurs sur internet, cette technique du ‘low tech’ est devenue exploitée dans les spots publicitaires. Quels sont alors les atouts de cette technique qui a servi la publicité? Le stop-motion répond-il à quelles stratégies publicitaires?

L’utilisation du stop-motion est certes basée sur de vraies raisons markéting comme la création de l’attention, la mesure de l’efficacité publicitaire, la mesure du souvenir, l’évaluation du processus de persuasion publicitaire. Cela fait émerger un ensemble de caractéristiques du stop-motion répondant aux exigences de la publicité contemporaine tels :

- L’innovation :

L’innovation, en publicité, assure spécificité, crédibilité et mémorisation. Ce caractère trop demandé, dans une époque d’overdose d’innovations technologiques où «il y a toujours une nouvelle nouveauté pour faire vieillir la précédente[24]», reste un atout pour les publicités afin de se marquer et de gagner la bataille contre les concurrents. «La logique publicitaire fonctionne en effet sur une surenchère technique permanente : royaume de l’éphémère par excellence où le renouvellement est la règle d’or, chaque objet doit être plus beau, plus sophistiqué, plus fonctionnel et plus efficace que le précédent[25]».

La technique stop-motion apparue sur internet avec un aspect drôle et innovant était une chasse de la part des publicitaires. Ils ont trouvé dans ces vidéos un aspect innovant au niveau du visuel qui pourrait servir leurs stratégies. «Là où les publicitaires jouent sur du velours, c’est que l’individu a naturellement tendance à être attiré par ce qui est nouveau[26]».

En outre, Le stop-motion est un champ illimité de possibilités de créer des formes, des styles et des ambiances qui diffèrent d’un travail à un autre d’où l’innovation et l’originalité inépuisables qu’offre cette technique au marché publicitaire comme une bouffée d’oxygène rajeunissant son corps. «C’est cette logique que la publicité promotionne : être moderne, c’est adorer la nouveauté et l’innovation[27]» et cela garantit l’originalité de la publicité.

- L’imaginaire et l’irréel :

Seule la technique stop-motion a la possibilité de surpasser la réalité en imitant la logique du rêve avec une réelle virtuosité. Cet avantage de réaliser le surréalisme a permis aux promoteurs de mieux s’adresser à un «cœur de cible» rajeuni qui jouit des effets surprenants et indirects en s’éloignant du « degré zéro » de la communication. Le stop-motion crée un nouvel imaginaire décalé, rendu attractif dans la vie réelle par les merveilleuses prouesses vues dans la publicité. Même en sachant qu’il n’en est rien, le spectateur potentiel part des vertus magiques vues dans le stop-motion.

La publicité a un objectif de gain et d’enrichissement dans le domaine commercial. Pour atteindre ce but, tous les moyens sont bons : mystification, tromperie, mensonge, amplification des effets, sont permis afin d’éblouir le public. C’est par le biais de stop-motion et sa possibilité de faire le surréalisme et la magie que ces aspects ont pu être réalisés. Mais il est important de l’utiliser dans leur contexte adéquat car «l’imagination débridée ne peut se lancer dans n’importe quelle direction pour effectuer l’acte créatif, elle doit être orientée afin de répondre à la problématique de l’annonceur[28]».

L’aspect irréel du stop-motion dans les publicités contemporaines et généralement caractérisé par l’évidence de la tromperie ce qui cause l’enchantement, l’émerveillement et la plaisance.

- Le mystère de la technique :

Tout de même, l’innovation technique est une des préoccupations des publicitaires qui cherchent à présenter leurs produits dans un aspect technologique moderne afin d’améliorer le bien-être du consommateur en se basant sur le fait que «La technique est à vendre et fait vendre. Ce rôle de la publicité est indispensable à l’utopie technologique[29]». Malgré qu’«en fait l’innovation n’est souvent que le fruit d’une judicieuse mise en scène et d’un discours techniciste, et elle n’apporte pas grand-chose[30]».

Le stop-motion donne la possibilité au réalisateur d’inventer ses propres outils, de soumettre la technique à son imaginaire et à son esthétique afin d’arriver à réaliser un travail unique en son genre. Cela incite le spectateur à décrypter le mouvement et à connaitre le mode de réalisation. La question la plus posée après avoir regardé une séquence en stop motion est : Comment cela a été réalisé?

Cherchons la clé d’entrée de ce champ de curiosité là où le spectateur cherche une révélation face à sa fascination pour l’animé et la magie du mouvement. Cependant, le stop-motion cache le secret de sa fabrication. Il « pourrait évoquer une sorte d’alchimie dont le spectateur n’a de cesse de chercher à percer le mystère[31]».

C’est part là qu’est née «la tension singulière» qui régit les rapports entre le stop-motion et le public. «Il persiste une magie dont le spectateur rêve de percer le secret. Cette magie, c’est à la fois une force et une faiblesse. Une force parce qu’elle crée d’emblée un pont lancé vers le public et une faiblesse parce qu’elle porte en elle la tentation de s’en satisfaire[32]». Cette magie se crée grâce à la rencontre de la technologie avec l’art.

- L’humour :

Le stop-motion permet de rendre clair et lisible un message pour tous. Il a la potentialité de regrouper le simple et l’ambigu, l’utile et le créatif dans un bain de détente apprécié par le spectateur.

Ainsi, la publicité utilise toute la palette des effets humoristiques (gags, parodies, jeux de mots, devinettes, blagues, calembours) afin d’attirer et sympathiser le consommateur envers l’image de marque exposée. D’où l’usage du stop-motion sera un atout pour montrer une publicité fraiche puisque «l’humour a un impact positif sur l’attention accordée à la publicité[33]

En détendant les récepteurs, il y aura toujours un préjugé favorable et une prime de crédibilité envers la marque. Dans un monde marqué par le mouvement, la pollution et le stress, il serait audacieux d’arracher un sourire ou un rire d’un spectateur crispé. Avec le rire la publicité a trouvé une parade judicieuse pour se présenter comme un spectacle gratuit, un jeu sans finalité commerciale.

- L’esthétique :

L’animation est toujours en synergie avec l’art, même si elle est faite, dans quelques cas, pour des raisons commerciales, elle garde en elle un aspect artistique notable tant qu’elle doit faire recours à des modes artistiques (peinture, sculpture, graphisme, photographie…).

Elle s’est toujours référée à des œuvres des artistes et à des mouvements artistiques. Ce sont une source d’inspiration inépuisable résultant une «ciné-plastique» selon Elie Faure.

Pour certains artistes, cet usage des différents arts en un seul support crée un art total. En voulant revaloriser la place de l’art et de l’esthétique, l’animation gagne de nouvelles dimensions et fait naître de nouveaux moyens d’expression en se basant sur des techniques appropriés.

Le fait d’aborder la publicité avec un autre regard, un regard qui la prend plus proche de la communication visuelle. Elle s’approche de ses compétences de communication vers l’art et le graphisme. Ce changement de regard donne une autre dimension à la compréhension et à la perception du spectateur qui est en train de voir et de faire une nouvelle expérience visuelle.

Les publicitaires ont toujours exploité les nouvelles tendances artistiques pour leurs publicités. Le fait de renouveler l’esthétisme ça tend à rafraîchir la vision du récepteur et à devenir un moyen pour attirer son attention tant que «le public n’aime pas qu’on l’ennuie[34]»

La publicité avait toujours un fort rapport avec les techniques artistiques jusqu’à arriver même à devenir une œuvre artistique dans certaines cas. À titre d’exemple les publicités de Jean Paul GOUDE qui deviennent des références artistiques et qui ont eu la chance d’être exposées dans des grandes galeries d’art universelles.

La publicité utilisait un «ensemble de stéréotypes socioculturels et d’archétypes de l’imaginaire artistique qui font des publicitaires de véritables plagiaires[35]». Elle faisait, tout de même, recours à un référent en phagocytant des idées existantes (thèmes, styles, tendances et techniques). L’art l’a toujours servi pour enrichir son apparition souvent excitante.

L’usage du stop-motion, comme une pratique artistique, dans la publicité est un usage stratégique qui ajoute une valeur de notoriété, un avantage concurrentiel et une amélioration de l’image de produit. Un spot publicitaire, ayant une touche artistique comme le cas de la publicité réalisée dans le cadre du 25° anniversaire de 4th Estate Publishers où il y avait recours à de diverses techniques artistiques comme l’Origami, sera mis en valeur de telle sorte il arrive à rafler un caractère de noblesse comme le cas de l’art.

L’exploit commercial d’une technique artistique n’est pas toujours bénéfique tant que «Le message de la publicité se doit avant tout de faire vendre, et pour ce faire, il ne doit pas être éclipsé par un point de vue trop esthétisant[36]». La priorité doit être donnée à la marque en premier lieu même l’usage d’art en publicité fonctionne sur le mode de l’emprunt comme l’indique Baudrillard : «Il n’y a pas de création de formes dans la pub, mais combinatoire et réemploi de toutes formes possibles».

- Temps et espace transgressés :

En stop-motion il est difficile d’imiter la réalité telle qu’elle est. Le but même c’est de présenter une image différente de ce que présente la prise de vue réelle (PVR).

L’effet des saccades est un effet qui serve la publicité en présentant une recette magique qui donne la possibilité de dire long en un peu de temps. Ce qui attribue un gain de temps qui mène à un gain matériel qu’exigent les entrepreneurs pour économiser le coût de leurs spots.

L’envie d’économiser le temps provoque la cassure et la discontinuité des mouvements ce qui produit un aspect esthétique exceptionnel cassant la vision normale et présentant des publicités attirantes formellement.

Des images qui se forment et aussitôt disparaissent et qui se succèdent systématiquement en créant une fugacité temporelle glissant sous le regard pour ne laisser qu’une suite d’impressions étranges et fortes laisse l’esprit du spectateur habité par des images à la fois précises et floues. Ces images font absorber les paramètres habituels du temps en créant une sensation psychologique exceptionnelle. Ainsi, «Le mouvement s’effectue dans un espace mental, un espace tantôt clair, tantôt flou, espace aux contours fuyants qui s’oppose à l’espace réel»[37] ce qui fait créer une réalité fictive dans l’esprit du récepteur consommateur. Ces images successives seront mémorisables naturellement dans la mémoire visuelle. Du fait, cet effet ne provoque pas l’incompréhension du message mais plutôt assure une originalité remarquable.

Cet éloignement d’images crée par rapport à la réalité résulte d’un rapprochement de ces deux images plus ou moins éloignées où plus elles sont lointains et justes, plus le message délivré sera fort, poétique et puissant émotionnellement.

Signalons enfin que ces caractéristiques contribuent une à une et pour une plus forte raison, rassemblées à enrichir la publicité contemporaine qui cherche sans cesse de nouveaux moyens qu’offre la technologie moderne.

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Le stop-motion a la capacité d’«abréviation », car il rend le message plus direct et plus rapide. Cela aide les publicitaires à s’embarrasser des exigences de la PVR et à être plus créatifs en ayant plus de liberté pour passer leurs messages en un minimum de temps avec le minimum de dépenses.

L’aspect visuel du spot en stop-motion est diffèrent de la PVR et des animations. Il est même différent de la technique stop-motion utilisée dans les courts et longs métrages destinés aux enfants ou autres domaines. C’est cet aspect original que caractérise la vogue du stop-motion actuel.

La nouvelle esthétique du stop-motion se manifeste d’après les éléments formels qui constituent l’ensemble du spot. Ces éléments se caractérisent par une conception particulière de l'image, de la couleur, de la ligne et de la cinétique. Formellement, tout est conçu par des moyens simples qui ont crée des caprices marquant le côté fantaisiste et humoristique de cette tendance.

Malgré les spécificités, déjà citées, de la tendance stop-motion, il reste à signaler les incommodités qui peuvent entraver l’apparition de cette technique dans son nouvel aspect. Certes, malgré que cette technique rassemble l’originalité esthétique, la force d’attirance, l’aptitude de surprendre et la création du surréel, le risque de voir ces avantages se transformer en désavantages est très possible : D’un visuel innovant vers un visuel dérangeant, d’une technique attirante vers une technique gênante et d’une stratégie publicitaire créative vers une stratégie déplaisante :

  • Un visuel dérangeant?

Comme l’a été déjà noté, l’aspect général d’une séquence en stop-motion est caractérisé par les mouvements saccadés. Cet aspect inhabituel, qui casse la fluidité du visuel, peut engendrer un malaise au récepteur. Il donne l’aspect « home-made » réduisant, ainsi, le côté professionnel.

Ces saccades peuvent être mal acceptés et vus comme une imperfection technique ou un problème de montage. Cela explique la présence excessive des spots stop-motion surtout sur internet (fausses pubs, concours de pubs...) servant le e-commerce. A l’encontre des publicités télé stop-motion qui tiennent a paraitre parfaites au niveau de la fluidité et la continuité entre les images et les plans. Le stop-motion reste toujours une technique très innovante mais pas encore trop développée dans le monde publicitaire. Le chemin est long et le domaine n’est encore pas bien exploité.

  • Une cible limitée?

Le stop-motion, est comme toute nouvelle technique, a ses partisans et ses adversaires, a ses qualités et ses défauts. Il attire moins les anciennes générations ce qui limite son champ d’action car il a un style destiné aux jeunes d’après l'aspect trop amusant et rapide ce qui ne s’adapte pas avec les personnes âgées. Ceci est considéré comme l’un des caractères propres de cette technique qui ne répond pas souvent aux envies de toutes les tranches d’âge et types de consommateurs. Ce style, qui est généralement pimpant, gai et créatif, incite, chez le récepteur, un moment de réflexion et de recherche. Cela séduit et attire les jeunes qui tendent à rompre avec l’ancien et courent à la recherche des nouveautés, du moderne et du sophistiqué ce qui est contradictoire avec les intérêts des personnes âgées qui préfèrent la simplicité de l’information et de l’image.

  • Une tendance éphémère?

Cette nouvelle apparence de la technique stop-motion a fait renaitre une nouvelle génération d’audiovisuel ouvrant de nouvelles perspectives pour les jeunes créateurs et suggère aussi de nouvelles théories et mécanismes au niveau des mouvements très stylisés, de l’esthétisme et de la sémiologie.

Par contre, il est possible que cette tendance de vidéos, de clips et de publicité disparaisse vite comme la majorité des styles cinématographiques qui apparaissent et disparaissent selon la demande des récepteurs en cherchant tout le temps l’innovation et la satisfaction. Cette tendance risque de s’éteindre au bout de quelques années si elle ne résiste pas aux innovations et si elle ne se confirme pas. En fait, la vie d’un évènement dépend des services rendus à la masse populaire et l’intérêt que porte les spécialistes et les utilitaires de cette technique.

- Des spots publicitaires non-convaincants?

Le stop-motion est exclusivement réalisé avec une particulière technicité. Ce caractère purement matérielo-dépendant est devenu son axe principal. Cet aspect a marqué l’objectif : se focaliser sur le côté technique et s’éloigner du côté « message à transmettre ». Ainsi que l’intérêt au côté esthétique qui se manifeste dans l’usage excessif des éléments graphiques et artistiques affaiblit, des fois, le message publicitaire.

L’excès de la créativité, servant seulement le côté esthétique et les dimensions artistiques, ne répond pas aux objectifs économiques des publicitaires.

Cela constitue un côté négatif qui pousse l’instauration de nouvelles recherches pour l’épargner. Il est à noter qu’actuellement et de part le monde, les recherches théoriques restent avares et les spécialistes se comptent au doigts se qui laisse le domaine en manque d’études profondes surtout dans son usage publicitaire

Conclusion :

Dans cette vie moderne plus on évolue plus on s’éloigne de l’humanisme vers le matérialisme, de l’art vers le matérialisme sophistiqué, du simple vers le compliqué. C’est dans ce cadre que la technique du stop-motion a attiré l’attention du spectateur en imprégnant son produit d’art et d’émotion jusqu’à l’extase. Il a servi, entre autres, la publicité dans plusieurs domaines touchant l’enfance, le social et la politique. Image par image les concepteurs de cette méthode ne cessent d’inventer de nouveaux supports par le biais des technologies modernes, de l’information et des sciences. D’ailleurs l’ordinateur a permis aux amateurs de s’imposer aux professionnels bon gré mal gré. La concurrence est à son apogée, mais, réussit celui qui arrive à rendre la vision de l’inanimé en véritable scène mouvementée qui trompe le spectateur, le satisfaire et lui confère une sensation sublime de plaisir et de rêve.

Le stop-motion est une matrice scientifique, une magie artistique et un vertige du réel qui converge pour construire de nouveaux regards et à ouvrir de nouveaux horizons. Cette technique de plus en plus utilisée dans les nouvelles séquences vidéos diffusées sur internet, dans les courts métrages, les spots télé et les clips musicaux se distingue par son originalité et sa richesse du graphisme et de ses éléments composites différents et variés. C’est un monde illusoire et magique qui surprit et attire le récepteur. Il est l’art de manipuler les interstices invisibles entre les images.

C’est grâce à cette démarche, et au sein des dimensions de la masse populaire, que « se tressent les brins d’un désir scientifique, artistique et technique à la hauteur des potentialités du phénomène ainsi révélé, nouveau pouvoir de voir et de faire voir, d’imager et suscitant de nouvelles œuvres et recherches. »[38]. Le stop-motion a, sans doute, ouvert de nouveaux horizons et reste encore un domaine d’innovation et une source d’originalité infinie.

Il est évident que le stop motion sert bien la publicité où la fantaisie, la magie, les miniatures, les objets cocasses constituent des atouts auxquels le public est sensible. Par contre «L’art et le commerce sont comme l’huile et le vinaigre ; ils ne se mélangent pas naturellement mais si vous secouez bien vous obtenez une mixture acceptable[39]». Cela met en question la déception de voir toutes ces belles idées se perdre dans les dédales de la publicité. C’est un rapport assez ambigu regroupant à la fois fascination et méfiance, attirance pour les nouvelles images en même temps un refus d’un monde avide. Dire que le profit économique a fait dévier cette technique pour servir les intérêts pour faire épanouir le commerce et la publicité. En revanche, la plupart des inventions surréalistes du stop-motion se retrouvent noyées dans le trop plein des images publicitaires ce qui nous laisse dire qu’il n’y a pas de contradiction entre art et commerce, mais au contraire emultion.

Les créations contemporaine se caractérisent par la bipolarité entre le ‘hi’ et le ‘low tech’ ainsi que l’hybridation des techniques comme l’«ultra Slow Motion», la «projection mapping», le «tilt shift», le «time lapse», le «3D»… avec le stop motion. On arrive avec toute cette diversité et richesse graphique et esthétique à un monde de création audiovisuelle infini caractérisant une nouvelle génération contemporaine regroupant énergie, magie et intelligence.

Entre l’artiste humanitaire et le commerçant avide de gain réside la guerre éternelle entre l’humanitaire et le matériel, entre les bonnes intentions et la déviation du but. Œuvrons tous à ce que le stop-motion reste un outil maniable pour éclairer le chemin du monde publicitaire vers l’art, l’esthétique, le rêve…

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FILMOGRAPHIE

.Jurassic Park de Steven Spielberg, USA, 1993.

.King Kong de Peter Jackson, USA, 2005

.Lord of the Rings: The Return of the King, The de Peter Jackson, USA, 2003

.Indiana Jones and the Kingdom of the Crystal Skull de Steven Spielberg, USA, 2008.

.Avez-vous déjà vu..? (Série TV) de Pierre-Alain Bloch avec la voix d’Alain Chabat, France, 2006.

. Persepolis de Vincent Paronnaud et Marjane Satrapi, France et USA, 2007.

[1] SÉBASTIEN, DENIS. Le cinéma d’animation, Paris, Armand Colin, page 73.

[2] Films a trucage (effets speciaux)

[3] Considéré aujourd’hui comme le père du stop motion.

[4] Voir les techniques d’animation page 16.

[5] Mot anglais qui signifie d’après le dictionnaire «dictionarist » : bourré, plein ou ivre/ ou textuellement ça signifie apprêté par les «pixies» c'est-à-dire apprêté par les fées.

[6] Marque de jeu danoise qui comporte des briques en plastique afin de composer des personnages ou des décors.

[7] Une forme d'animation similaire au stop motion, mais qui intègre le flou du mouvement. (Le stop motion ne peut pas produire le flou du mouvement qui se produit entre les images).

[8] Willis, 2005 page : 63

[9] CB NEWS. 38 JUIN 2011

[10] Reynald Sauvet lors d’une interview par Frédéric Roy à CB NEWS en Juin 2011

[11] Esthétique du cinéma, Paris, Armand Colin Cinéma, 2006, page.22.

[12] Esthétique du cinéma, Paris, Armand Colin Cinéma, 2006, page.22.

[13] Françoise ROD

[14] PASCAL BAP de TDI, cité par Xavier Villetard et Olivier Ségura, Les nouvelles pistes de l’image, Libération, 1987, page83.

[15] De Lamartine.

[16] MARCEL JEAN. Le langage des lignes, Canada, GAUVIN, 2006, page57

[17] Idem. page58

[18] MARCEL JEAN. Le langage des lignes, Canada, GAUVIN, 2006, page69

[19] Idem. page55.

[20] L’art au XXe siècle et l’utopie, Paris, L’Harmattan, 2001, Page.343.

[21] YANN DACQUAY, On se retrouve après la Pub, Paris, RAMSAY, 2007, p18.

[22] BERNARD GÉNIN, Le cinéma d’animation, Italie, SCÉRÉN, 2005, page47.

[23] JACQUES GUYOT, L’écran publicitaire, Paris, LOGIQUES SOCIALES, 1992, page150

[24] Frédéric Beigdeber, 99F, page19.

[25] JACQUES GUYOT, L’écran publicitaire, Paris, LOGIQUES SOCIALES, 1992, page 199.

[26] Idem, page 204

[27] Idem, page 204

[28] DE BARNIER et JOANNIS, De la stratégie marketing à la création publicitaire, Paris, DUNOD, 2010, p7.

[29] JACQUES GUYOT, L’écran publicitaire, Paris, LOGIQUES SOCIALES, 1992, page 166

[30] Idem, page 200

[31] MARCEL JEAN. Le langage des lignes, Canada, GAUVIN, 2006, p18.

[32] Idem, p19.

[33] FRANÇOISE GRABY, Humour et comique en publicité, Paris, 2001, page139.

[34] DE BARNIER et JOANNIS, De la stratégie marketing à la création publicitaire, Paris, DUNOD, 2010, page1.

[35] JACQUES GUYOT, L’écran publicitaire, Paris, LOGIQUES SOCIALES, 1992, p 147.

[36] Idem, page65

[37] MARCEL JEAN. Le langage des lignes, Canada, GAUVIN, 2006, p64.

[38] DOMINIQUE, WILLOUGHBY. Le cinéma graphique, Paris, Textuel, 2009, page117.

[39] Neuwirth, 2003 Page249.

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